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Ajolfo, qui finalement se fait ermite, n’y paraît qu’au second plan ; cette seconde partie est donc complètement dénuée d’intérêt pour nous[1]. Quant à la première, dont nous avons donné ci-dessus un rapide résumé, nous croyons bon d’y revenir quelque peu et de préciser combien grande a été l’imitation italienne jusque dans le détail. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter les yeux sur la liste suivante que nous avons dressée des épisodes de la chanson française imités par l’italien : la concordance est parfaite :

Aiol se sépare de ses parents (fr. v. 535 — it. I, 6).

Aiol bat et tue des chevaliers sarrasins (fr. v. 604 — it. I, 8).

Arrivée d’Aiol à l’abbaye et attaque de nuit des voleurs (fr. v. 774 — it. I, 10).

Bataille à Orléans (Paris dans l’it.) (fr. v. 3143 — it. I, 20).

Bataille entre Aiol et le comte de Bourges (Guido di Bagotte) (fr. v. 3231 — it. I, 37).

Course entre Aiol et Makaire (fr. v. 4264 — it. I, 44).

Baptême de Mirabel (Lionida) à Orléans (Paris) (fr. v. 8136 — it. I, 139).

Makaire s’empare d’Aiol et de Mirabel (Lionida) sous les murs de Langres (dans une partie de chasse) (fr. v. 8340 — it. I, 169).

Bataille devant Lausanne dans laquelle les partisans de Makaire sont rompus (fr. v. 8748 — it. I, 177).

  1. M. del Prete considère (Préf., x), et c’est aussi notre avis, cette dernière partie de la chanson italienne (celle du moins qui regarde les petits-fils d’Aiol et les fils de Bosolino) comme une addition postérieure.