place des plus honorables parmi les monuments de la littérature du moyen-âge.
Il nous reste quelques mots à dire de la façon dont nous avons conçu cette édition. Nous avons reproduit notre manuscrit sans tenir compte des contradictions d’orthographe qu’il peut contenir ; nulle part nous n’avons essayé de rétablir la langue du poëme, et les formes picardes, dues au remanieur, se rencontrent dans la partie en vers de dix syllabes à côté des formes ordinaires. Ce n’est que dans les cas, relativement assez rares[1], où le ms. est véritablement fautif, que nous avons fait des corrections[2], et nous avons alors reproduit en note la leçon que nous avons rejetée ; les lacunes que nous avons reconnues ont été notées ; les miniatures du texte indiquées ; et un Glossaire que nous avons essayé de rendre le plus complet possible a été ajouté au poëme, suivi d’un Index de noms de personnes et de lieux, qui sera, nous l’espérons, de quelque utilité à l’onomastique de l’épopée française. Notre tâche, du reste, nous a été rendue facile par l’obligeance bien connue de notre maître et ami, M. G. Paris, qui a revu les épreuves de cette édition et nous a prodigué les conseils bienveillants de son érudition et de sa critique si fermes et si sûres.
Paris, novembre 1877.