Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/109

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Tout devient dégoût, ennui, lassitude…
Un désir vous prend de s’enfuir au loin,
D’oublier le monde et sa servitude

Seul en quelque coin…


Oh ! n’entendre plus de paroles vaines !
Jouir des grands bois, des clairs horizons,
Marcher tout le jour par les vastes plaines,

Sans voir de maisons !


Ou bien suivre au ciel des vols d’hirondelles,
Allongé dans l’herbe, auprès d'un bon chien,
Qui fixe sur nous ses grands yeux fidèles…

Et ne vous dit rien !