Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/188

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On parle tout haut, on crie, on s’appelle…
On se prend la main, on se dit bonjour…
« — Comment donc, mon cher ! — Oui, ma toute belle ! »
C’est de l’amitié, presque de l’amour.

On fait maint projet de folles parties
En breaks, en landaus, à pied, à cheval…
Compliments sucrés… douceurs assorties…
Tout est beau, charmant… C’est un vrai régal.

Entre gens d’esprit et « du même monde »
— Car cela se voit dès le premier mot —
Pourquoi s’éviter ? Entrons dans la ronde !
S’ennuyer tout seul serait par trop sot !

Et l’on se recherche, on cause, on se livre…
Dans le parc, aux jours les plus étouffants,
On se prête ombrelle, éventail ou livre…
Puis on laisse entre eux jouer les enfants.