Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/193

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Regardons prendre la flamme
Et laissons couler le temps !

L’an dernier, à même date,
J’avais — regrets superflus ! —
Un an de moins à la patte,
Au front, des cheveux en plus.
Un an !… Bah ! cela ne compte
Qu’à soixante-dix-sept ans…
Regardons le feu qui monte
Et laissons couler le temps !

Des gens pleins de défiance,
En politiquant, le soir,
Parlent de triple alliance
Et voient l’avenir en noir.
Bah !… Ces choses sont de celles
Qui changent en peu d’instants…
Regardons les étincelles
Et laissons couler le temps !