Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/75

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La nourrice ou la gouvernante
Les suit d’une marche traînante,
Les bras ballants, le nez au vent,
Tandis que, proprets et bien sages,
En rang, comme des jeunes pages,
Les petits trottent par devant.

Bientôt on avise une allée
Pas trop à l’ombre, bien sablée ;
On s’arrête, et l’on va chercher
Dans le coupé qui stationne
Les larges pliants en cretonne
Sous les jambes du vieux cocher.

Et là, sans penser à grand’chose,
On s’installe, on respire, on cause,