Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/94

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L’oiseau s’envole épouvanté…
Mais le plomb l’a vite arrêté.

Humble petite chose molle
Tombe la pauvre bestiole…

Le chien l’emporte en gambadant
Et l’achève d’un coup de dent.

Et pendant des heures entières
Ces fusillades régulières

Mettent, par leur bruit sec et clair,
Comme un agacement dans l’air.

De cette inutile tuerie
L’âme vaguement attendrie,

On en veut à l’homme cruel
Qui, sous la douceur du grand ciel,