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AUX SOLDATS DE FRANCE
1914.
Nous qui ne pouvons plus combattre, nous, les vieux,
De quel fervent regard, de quel cœur anxieux,
De quelle âme, à votre âme acquise tout entière,
Vous suivons-nous là-bas, sur la longue frontière,
Où résonne l’écho de vos pas triomphants,
Ô chers soldats ! ô fils de France ! ô nos enfants !
Victimes comme vous des sombres destinées,
Nous avons vu, voilà quarante-quatre années,
L’implacable Bellone, au front ceint de lauriers,