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Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/158

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Haut les cœurs et droites les tailles,
Ils marchent aux rudes batailles…
Et la Victoire est dans leurs yeux.

En leur bonne humeur qui subsiste,
Ils savent, malgré l’heure triste,
Unir les gaîtés aux douleurs :
À chaque caisson, chaque pièce,
Ils ont accroché l’allégresse
Des petits drapeaux et des fleurs.

Sur le dur pavé de la rue,
— Tandis que la foule accourue
Acclame ces vaillants soldats, —
Les drapeaux et les fleurs ensemble
Font comme un long serpent qui tremble
Et glisse au milieu des hourras.