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Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/197

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Où la paix régnera sur la terre charmée ;
Où la guerre aux bras durs et par le sang rougis
Jettera les tronçons de sa torche enflammée

Dans les flots assagis ;


Où, déroulant le fil doré des heures calmes,
Lasse d’avoir souffert et gémi si longtemps,
L’Humanité pourra s’éveiller sous les palmes

D’un éternel printemps ;


Où, sous le sceptre noble et chaste de l’Idée,
Chacun pourra jouir, loin des rudes combats,
De la félicité la plus grande accordée

Aux passants d’ici-bas ;


Où la Justice intègre et jamais asservie
Fêtera le plus digne et non pas le plus fort ;
Où le bonheur d’aimer embaumera la vie

Et fleurira la mort…