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LA MER OUTRAGÉE
1916.
Hier, au bout de la jetée,
Devant une mer tourmentée
Qu’obscurcissait déjà le soir,
Je me suis assis, l’âme lasse,
Sur la pierre, à la même place
Où je vins si souvent m’asseoir.
Des nuages minces et pâles
Déchiquetés par les rafales
Dans le ciel gris semblaient courir ;