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Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/242

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Toutes les mains déjà sont en l’air…
Toutes les mains déjà sont en l’air…« Eh ! parbleu !
» J’en étais sûr… Brigands ! »
» J’en étais sûr… Brigands ! »Sa voix tremblait un peu ;
Mais, pour ne point paraître ému, d'un air bravache,
D’un doigt vif, il frisait le bout de sa moustache.

» Soit donc !… Tirons au sort !… Les noms dans un képi,
» Et vite !… Regardez : l’ennemi s’est tapi
» Au fond de la vallée, et son attaque est prête… »



Les trois noms sont tirés, comme pour une fête.
Et déjà les élus s’éloignent, triomphants ;
Mais :
Mais :« Halte ! Demi-tour !… Depuis quand les enfants
» (Si la mode est récente, elle ne me plaît guère),
» S’en vont-ils à la mort sans embrasser leur père ? »