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Page:Normand - Les Moineaux francs.djvu/79

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Refuser de m’aimer, moi !… Porte tes regards

Autour de nous, de toutes parts !

Vois-tu ces frais jardins, ces terrasses splendides,

Et, là-bas, parmi ces roseaux,
Ces fontaines aux belles eaux
Que le zéphir couvre de rides ?
Vois-tu cette noble cité

Qui s’éveille aux rayons grandissants de l’aurore ?

Vois-tu plus loin, plus loin encore
Ces plaines dont l’immensité

Fuit jusqu’à l’horizon que le soleil colore ?

Tout cela, ma chère, est à moi…
J’en suis le seigneur et le roi ! »


Et, comme la pierrette, étonnée et ravie,

Ouvrait des yeux interloqués :

« Le grand roi Salomon est devant toi, ma mie !

— Vous, Salomon ! vous vous moquez !
— Non pas ! ébloui par tes charmes,
À ta beauté rendant les armes,