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Page:Normand - Les Moineaux francs.djvu/87

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Et la lune au regard de miel
Dès longtemps argentait le ciel
Qu’on les voyait passer encore !

Libres de temps, libres d’esprit,
Ils causaient… à leur appétit
Avec des lenteurs infinies,
Et, dans ce commerce charmant
Les amitiés, tout doucement,
Naissaient comme des fleurs bénies.

Mais, en notre siècle agité,
Où l’éternelle activité
S’essouffle à poursuivre sa proie ;
Où les temps sont durs, où les jours
Se passent à chercher toujours
La richesse, à défaut de joie,