Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/102

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Fruit populaire qui nous viens
De là-bas, passé la montagne,
Tu mets comme un parfum d’Espagne
Sur nos trottoirs parisiens ;
Et quand la lanterne te lance
Son rouge éclair horizontal,
Je pense à ton pays natal,

Ô bell’Valence !


Je revois, sous les cieux légers
D’un automne tel qu’on le rêve,
Le train qui passe et qui m’enlève
Au milieu des bois d’orangers.
J’entends la brise qui balance
Avec un doux bruissement
Dans son arbre, amoureusement,

La bell’Valence !


Encor des orangers, encor…
La plaine entière en est couverte :