Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/29

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Que regardiez-vous donc ?— Puisqu’il faut vous le dire,
C’est mon chapeau, monsieur !
C’est mon chapeau, monsieur !— Morbleu ! vous voulez rire ?
Votre chapeau, monsieur ?
Votre chapeau, monsieur ?— Oui, monsieur ! mon chapeau ! »

Je sentais que le sang me montait à la peau…
Il m’agaçait un peu, ce père de famille,
Voulant qu’à toute force on regardât sa fille !

L’habit noir, dans le fond, rhythmait toujours ses vers.

Et mon voisin et moi, nous jetant de travers
Des regards courroucés, marmottions à voix basse :
« C’est ma fille, monsieur !
« C’est ma fille, monsieur !— C’est mon chapeau !
« C’est ma fille, monsieur ! — C’est mon chapeau !— De grâce,
Parlez un peu moins haut ! » fit un monsieur nerveux.
« Vous m’en rendrez raison sur-le-champ ! Je le veux !