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Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/74

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Mais moi, franc jusqu’au fond de l’âme,
Je dis bien haut et sans regrets :
Si jamais je devenais femme,
Quelle coquette je ferais !

Loin des affaires dévorantes,
Narguant le mouvement des rentes,
Les petits faits, les grands discours,
Voltiger à travers la vie,
N’avoir qu’un souci, qu’une envie :
Plaire, plaire encore et toujours !
Faire de ce charmant programme
Le plus cher de ses intérêts…
Ah, je le sens !… si j’étais femme,
Quelle coquette je ferais !

Ce doit être si douce chose
De s’habiller de bleu, de rose,
Et, grâce à des calculs profonds
Cherchant à s’embellir soi-même,