Page:Normand - Soleils d’Hiver, 1897.djvu/112

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À vous ces fraîches violettes,
Jeunes gamines de seize ans,
Au teint de lait, aux yeux luisants,
Sautant de joie en vos toilettes

Simplettes…


Bataille ! Bataille ! Bataille !
La main prompte, l’œil aux aguets,
De ces projectiles coquets
Que sans cesse on se ravitaille…

Bataille !


Provençale à la brune tête
Qui me souris dans le soleil,
Pour toi le flamboiement vermeil
De ces œillets, fleurs de poète

En fête !


Bataille ! Bataille ! Bataille !
Promptes ripostes ! Bons coups droits !
Sachons, en escrimeurs adroits,
Frapper d’estoc, frapper de taille…

Bataille !


Dame de haute bicherie
Qui sournoisement me visas,
À toi ces jaunes mimosas,
Double salve d’artillerie

Fleurie !