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Page:Normand - Soleils d’Hiver, 1897.djvu/18

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Des marins le col nu, la démarche roulante

Comme aux gros temps de mer,

Croisant les bons lignards qui vont, l’allure lente,

Naïfs, le nez en l’air ;


Un Musulman qui rêve, un Anglais qui s’agite

Son Bœdeker en main ;

Le Nord et le Midi, chaos cosmopolite,

Se heurtant en chemin ;


Et pour toile de fond le Vieux Port qui scintille

Sous un rayon de feu,

Et l’enchevêtrement des mâts de la flottille

Noire sur le ciel bleu.


Quel éblouissement de vie et de lumière !

Quel tableau vif et fin !…

« Ah ! si jamais Paris avait sa Cannebière !… »

Lecteur, à toi la fin !