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Page:Normand - Soleils d’Hiver, 1897.djvu/53

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En son sarrau de toile écrue,
Blanc sur la terre brune et drue,
Le semeur va d’un pas égal…
Ciel d’azur et temps de cristal.

Au lointain, la montagne grise,
Semblable à quelque immense frise,
Coupe l’horizon d’un trait sûr…
Temps de cristal et ciel d’azur.

C’est, sur la plaine tout entière,
Un ruissellement de lumière,
Un chatoiement oriental…
Ciel d’azur et temps de cristal.

Et c’est, dans l’âme qui sommeille,
Comme une ombre fine et vermeille
Une nuit où rien n’est obscur…
Temps de cristal et ciel d’azur.