Page:Notice biographique sur Louis Étienne-François, vte Héricart de Thury, 1834.djvu/14

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Il a conservé jusque dans un âge avancé la plus remarquable activité d’esprit et de corps. Il a fait, à la fin de 1852 et au commencement de 1853, un voyage en Italie que la santé du troisième de ses fils avait rendu nécessaire, et il en a profité pour parcourir ce beau pays et pour l’étudier comme aurait pu le faire un jeune homme qui aurait eu sa réputation à fonder.

C’est qu’il avait un profond amour du travail, comme nous l’avons déjà dit, et le besoin d’apprendre, et d’apprendre toujours. « Combien je regrette, disait-il, d’être venu ici si tard ! » Aussi comptait-il y retourner pour reprendre des travaux commencés et pour se retrouver auprès de ce fils dont la santé nécessitait un second voyage. Il avait formé ce projet à une époque où rien ne paraissait devoir mettre obstacle à son accomplissement.

Il s’écoula encore quelques mois sans que sa famille eût aucun sujet de concevoir de l’inquiétude. Vers le commencement de l’automne, il prit part aux travaux de son Conseil général et y apporta, comme toujours, son tribut de lumières et cet esprit pratique des affaires administratives qu’il avait acquis pendant le cours de sa longue carrière d’ingénieur.

Ses forces ne commencèrent à le trahir que vers le mois de novembre. Ses traits, sensiblement altérés, décelaient un mal qu’il ne voulait pas s’avouer à