Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/70

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force ; mais nous avouerons que nous n’avons peut-être pas l’impartialité nécessaire pour tenir entre elles une balance égale ; et comme nous n’avons aucun droit d’en porter un jugement, nous engageons nos lecteurs à les revoir eux-mêmes dans le Mémoire de M Dupont. »

Il est curieux de lire dans ces analyses l’énoncé simple et réservé des travaux importans ide M. Cuvier, des résultats de ses constans efforts pour avancer la science de la nature.

Cette réserve, cette impartialité d’historien, se font encore remarquer lorsqu’il rend compte (Analyse de 1830) des débats qui eurent lieu dans le sein de l’Académie entre lui et son ancien ami, M. Geoffroy Saint-Hilaire, sur le plus ou moins d’étendue du plan de composition des animaux.

Il s’agissait de décider si les grandes différences de formes et d’organisation sur lesquelles sont fondées les classifications, ne sont qu’apparentes ? Ou du moins si les animaux vertébrés, les mollusques, les animaux articulés, les zoophytes, dont les caractères différentiels sont si tranchés, si positifs, si faciles à démontrer et à exprimer, n’auraient pas entre eux des ressemblances bien plus importantes, qu’on pourrait saisir en s’élevant, s’il est possible, à des considérations encore plus générales que celles qui s’arrêtent à ces différences si évidentes et si palpables ? Autrement, si la variété infinie de composition organique apparente que présentent les animaux selon leurs besoins, selon les manifestations si multipliées de leur vie, ne peut être ramenée, comme l’avait fait M. Cuvier dès 1812, qu’à quatre types ou plans principaux ? ou, s’il est possible de démontrer pour des

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