Page:Notices sur M. le comte Chaptal, et discours prononcés sur sa tombe, le 1er août 1832.djvu/27

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pêtre, celle des cimens remplaçant la pouzzolane par l’emploi des terres ocreuses calcinées, le blanchiment à la vapeur, la teinture du coton en rouge d’Andrinople, les perfectionnemens introduits dans la préparation de l’acide sulfurique, dans la teinture, dans la fabrication du savon, dans le vernis des poteries, etc.

Au milieu de ces grands travaux, Chaptal trouva cependant le temps de donner aux fabricans de ces conseils pratiques que lui inspirait sa bienveillance pour eux, et que son expérience rendait si précieux ; il publia en 1807 l’Art de la teinture du coton en rouge, et en 1808 celui du teinturier et du dégraisseur. On trouve un grand nombre d’articles de lui dans les Mémoires de l’Institut, les Annales de Chimie, le Nouveau Dictionnaire d’Agriculture, la nouvelle édition du Théâtre d’Agriculture d’Olivier de Serres. Pendant que, retiré dans sa belle terre de Chanteloup, il s’y livrait à de grandes exploitations rurales, et y portait ce genre d’amélioration qui lui était propre, il y avait formé une vaste exploitation de sucre de betteraves ; il se hâta d’éclairer ceux qui voudraient suivre son exemple en publiant un mémoire sur cette fabrication. Mais, indépendamment de ces conseils publics et collectifs qu’il a donnés aux fabricans par les écrits sortis de sa plume, combien d’avis directs, individuels, n’ont-ils pas reçus de lui dans toutes les circollstances par la correspondance privée ou par des entretiens de vive voix ! On pourrait dire que le cabinet de Chaptal était pour eux une consultation toujours ouverte, dans laquelle ils rencontraient les directions les plus utiles ; ils étaient accueillis par l’obligeance la plus sincère.