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planté de peupliers, mais c’était encore un chemin contesté, et en 1843, deux propriétaires en revendiquent la propriété contre la Ville. En 1868 (les droits de la commune avaient été reconnus), il est parlé de la vente du sol de la rue, dont l’utilité comme passage est complètement nulle ; enfin, dans un exposé de 1869, nous lisons : « l’ordonnance royale du 5 septembre 1839 a eu pour effet de déclasser l’ancienne rue du Petit Chemin du Moulin des Poules, cette rue a été remplacée au plan de la Ville par celle du Chemin du Moulin des Poules, et l’ancienne rue ayant été circonscrite à l’état de passage, les propriétés riveraines de cette rue et de la nouvelle se trouvent desservies par deux voies presque contiguës ». Aregnaudeau, corsaire, originaire de la Vendée, fit beaucoup parler de lui sous le premier Empire. Il reçut un sabre d’honneur des mains de l’Impératrice Joséphine, à son passage à Nantes, et disparut en mer, sans que l’on ait jamais su ce qu’il était devenu.




Rue d’Argentré
Deuxième arrondissement. Paroisse de Saint-Pierre.
De la rue Tournefort à la place de la Préfecture.

Il en est fait mention dans les actes de 1779 pour des travaux de voirie. C’est dans cette rue que se trouvaient l’ancienne Église de Saint-Cyr et Sainte-Julitte, qui était entourée d’un cimetière dont les tombes furent rencontrées en 1764, et la Tour du Papegault, ou des Arquebusiers, ou encore Grosse Tour, nom qu’elle partage avec une autre située le long de l’Erdre.

Le nom rappelle la mémoire de Bertrand d’Argentré, sénéchal de Rennes et historien de Bretagne, né à Vitré, le 19 mai 1519, mort au Château de Tizé près Rennes, le 13 février 1590.

La rue s’était aussi appelée rue Kervégan, nom qui fut donné à une voie de l’île Feydeau.