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français en 1775 et tué à Wagram en 1809 ; d’après une note officieuse, elle fut établie lors du nouveau tracé de ce quartier. Nous avons également entendu soutenir que le nom pouvait être celui du fondateur des Frères des Ecoles chrétiennes.




Rue des Salorges
Sixième arrondissement. Paroisse de Sainte-Anne, numéros impairs, et de Notre-Dame pour les numéros pairs.
Du quai Ernest-Renaud à la rue de la Hautière.

On l’a ainsi appelée pour conserver le souvenir des Salorges, actuellement magasin pour les denrées coloniales et autres marchandises de l’Entrepôt des Douanes, et qui avant la Révolution était le magasin aux sels de la Gabelle. La voie semble avoir été tracée vers 1790, mais elle demeura longtemps impraticable au moment de l’hiver, « où elle recevait les eaux, dit un procès-verbal, de tout le quartier des corderies, des grands jardins et de l’Hermitage. »

Il y a, dans cette rue, l’impasse des Salorges.




Place du Sanitat
Sixième arrondissement. Paroisse de Notre-Dame.
De l’église Notre-Dame-de-Bon-Port à la rue Mazagran.

Sur l’emplacement de l’ancienne maison de l’Asnerie, louée par la Ville, après le passage de François Ier à Nantes, pour soigner les malades atteints de la syphilis, où l’on traitait les pestiférés depuis 1535, et acquise par la Ville en 1572 du sieur de Cernis, avec les terrains environnants, fut bâti en l’année 1612 le Sanitat, qui donna son nom à la place le 27 octobre 1837. On y enferma des prisonniers Huguenots en 1622, les mendiants et enfants abandonnés en 1650. En 1663, on construisit sa porte d’entrée, que l’on voit encore aujourd’hui entre les nos 81 et 82 du quai de la Fosse. De 1793 à 1795, le Sanitat fut converti en prison et devint vers ce moment le Temple de la Réunion, puis en 1803, asile d’aliénés, confié aux Sœurs de la Sagesse. En 1832, il fut remplacé