En 1853-1854 s’ouvrit la discussion sur le projet d’ouverture d’une rue qui, de la rive droite de la Madeleine, devait rejoindre la rue communale derrière l’église, et en prévision de la construction d’un pont qui devait assurer la communication entre le quartier de l’île Gloriette et la Prairie au Duc.
Appelée d’abord, mais sans titre officiel, rue du Nouveau Pont, elle reçut en 1882 l’appellation présente, pour rappeler la mémoire de Jean-Joseph-Louis Blanc, publiciste, historien et homme politique, né à Madrid en 1811 d’une famille française, membre du Gouvernement provisoire de 1848, exilé après les troubles du 15 mai et enfin rendu à sa patrie le 4 septembre 1870, et mort en 1882.
Nous rencontrons la rue dans des actes du commencement du XVIIIe siècle, et sous différents noms, rue de la Poterne (un immeuble est indiqué « sis à vis la porte de la Poterne, Paroisse de Saint-Saturnin »), rue de la Salorge (l’immeuble visé est dit près la voûte qui conduit sur le quai), rue de la Salinière, sur un dessin de M. Petit, déposé au Musée Th. Dobrée, puis sous son nom présent.
Nous ferons remarquer qu’il dut exister une autre rue de ce nom (rue de la Salorge, au bout de la rue de la Bléterie, dit un acte du 26 floréal an V), qui longeait le quai de la Poterne, avec lequel elle a disparu pour constituer le quai de Flesselles. Elle a pris son nom de la nature des marchands qui y habitaient, et qui étaient en général des marchands de blé.
Une cour existe au no 9 et porte le nom du propriétaire.