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l’Hôtel de Ville, et réunit la rue de Rohan à la rue Châteaurenault.

Elle a été nommée rue de l’Horloge, parce qu’elle passe au pied du beffroi municipal qui contient l’horloge publique. Elle ne porte ce nom que depuis 1792 ; précédemment on l’appelait rue de Pezé, du nom de Hubert de Courtarnel, chevalier, marquis de Pezé, brigadier des armées du roi, gouverneur de Rennes en 1722.

Le grand incendie de 1720 commença dans une maison de l’ancienne rue Tristin ; cette maison était située à l’endroit où se trouve actuellement la cour du no  7 de la rue de l’Horloge.

Cette même rue de l’Horloge fut en grande partie détruite, en 1793, par un incendie qui fit courir les plus grands risques à l’Hôtel de Ville.

Place de l’Hôtel de Ville.

(Le côté de l’Hôtel de Ville, Canton Nord-Ouest, Paroisse Saint-Sauveur. − Celui du Théâtre, Canton Nord-Est, Paroisse Saint-Germain.)

Cette place fut tracée, comme tous les quartiers du centre de la ville, après l’incendie de 1720.

On l’appela d’abord place Neuve, puis peu après place Royale, nom qu’elle perdit à l’époque de la Révolution, pour prendre celui de place d’Armes.

En août 1789, lorsqu’on apprit que Le Chapelier, l’un des députés de Rennes, venait d’être nommé président de l’Assemblée nationale, la municipalité donna à la place d’Armes le nom de place Le Chapelier.

En 1792, elle prit le nom de place Marat, qu’elle garda jusqu’à la fin de la Terreur. À ce moment, on la nomma de nouveau place d’Armes.

En 1807, elle devint la place Napoléon, et un peu plus tard place Impériale.

A la chute de l’Empire, elle reprit encore une fois le nom de place d’Armes, qu’elle garda jusqu’à l’avènement de Louis-Philippe.