ou illicite, se fonde sur un syllogisme intérieur dont les deux prémisses doivent être vraies pour que la conclusion soit légitime.
Si l’on admet des prémisses défectueuses, on arrive à une fausse conclusion et l’on se forme une mauvaise conscience.
Soit, par exemple, ce raisonnement d’une personne indisposée qui veut s’exempter de sortir le dimanche pour entendre la messe :
Les malades sont dispensés de sortir, etc. ;
Or, je suis malade ;
Donc je suis dispensée, etc.
D’abord, dans la majeure, il s’agit d’une maladie réelle, rendant la sortie impossible ou fort dangereuse. La mineure est donc à examiner ; il faut s’assurer de la réalité de la maladie ou du danger auquel on s’expose en sortant.
Au moyen de cet exemple, on peut distinguer diverses sortes de consciences :
1o Celui qui est vraiment malade, ou qui s’exposerait à un grand danger en sortant, se forme, par le susdit syllogisme, une conscience droite ou vraie.
2o Celui qui se dirait malade par paresse, se formerait une conscience erronée ou fausse.
3o Celui qui s’exempterait de sortir pour une trop légère incommodité, se formerait une conscience relâchée.
4o Celui qui craindrait de rester au logis contre l’avis d’un médecin sage et crai-