Page:Notions de Logique.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

à rien de pénible, qu’il ne saurait nous menacer de l’enfer, et autres absurdités blasphématoires.

Ces faux raisonnements proviennent de ce qu’on n’examine pas la signification réelle du mot bon, dont on se sert ordinairement pour désigner un homme qui ne se mêle pas beaucoup des affaires des autres.

La bonté de Dieu est sa souveraine perfection et sa sainteté même ; opposée à tout péché, elle veut essentiellement nous conduire à tout ce qui est vertueux et parfait. Saint Paul écrivait aux Romains : Ignorez-vous que la bénignité de Dieu nous invite à faire pénitence ? Il disait : Ignorez-vous, pour faire comprendre que les Romains devaient savoir que la bonté de Dieu nous invite, non pas à vivre négligemment et sans crainte pour nos fautes passées, mais à satisfaire premièrement à sa justice, avec la ferme espérance d’obtenir miséricorde.

Autre exemple :

Les philosophes modernes répètent continuellement que nous devons nous aimer les uns les autres, que les catholiques doivent s’unir aux protestants et aux autres sectaires pour ne former qu’une agrégation et qu’une Église.

Nous devons nous aimer les uns les autres, rien de plus vrai ; mais ce que