Page:Notions de Logique.djvu/53

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séduire par la sensualité, et mangeant du fruit défendu.

L’amour est la première de toutes les passions et l’origine de toutes les autres ; mais il y en a de deux sortes : l’un réside dans la volonté, et est dirigé par l’entendement ; l’autre réside dans l’appétit sensitif, et est dirigé par l’imagination.

Il y a aussi deux sortes de haines : la haine du véritable mal, qui est le péché, est juste et sainte.

On fait tout par amour, puisqu’en toutes ses actions on se propose une fin aimée, ou du moins préférée à une autre.

C’est parce qu’on aime l’honneur qu’on veut éviter la honte, etc.

Puisque l’amour est l’origine de toutes nos passions et de toutes nos actions, il importe extrêmement d’examiner avec soin ce qui mérite d’être aimé, ou quel est le véritable bien.

Pour connaître ce véritable bien, ce ne sont pas les sens, mais la raison et la foi, qu’il faut consulter. Voici l’oracle du Sauveur : À quoi sert de gagner l’univers, si l’on vient à perdre son âme ? c’est-à-dire : si on la rend malheureuse pour l’éternité ?

Toutes les choses qui se rencontrent dans l’univers, ne sont donc réellement bonnes et utiles qu’autant qu’elles servent à notre salut, et l’on fait à ce propos le syllogisme suivant :