Page:Notions de Logique.djvu/56

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Il n’est pas permis d’agir pour la seule délectation sensible : par exemple, de boire, de manger, de regarder, de jouer, de chanter, d’écouter, uniquement pour le plaisir qu’on y trouve, parce que, dans les desseins de Dieu, le plaisir n’est pas la fin pour laquelle nos actions sont ordonnées, il est seulement un moyen de les faciliter ; donc en cherchant uniquement le plaisir sensible on renverse l’ordre que Dieu a établi.

Mais il est permis de chercher des plaisirs honnêtes dans une bonne intention, telle que le soulagement du corps et de l’âme, comme remèdes, et non pour eux-mêmes. Ceux qui passent leur vie dans la recherche des plaisirs des sens sont vraiment malheureux, parce que ce qu’ils rencontrent ne saurait les satisfaire. Ils perdent dans cette recherche, avec leur temps, les biens spirituels, l’amitié de Dieu, la grâce et le salut éternel.

La tristesse, passion occasionnée par la présence du mal, est parfois utile, et plus souvent mauvaise et pernicieuse.

Elle est utile quand elle apporte remède au mal : comme la compassion, qui nous porte à venir en aide au prochain que nous voyons affligé ; la douleur d’avoir offensé Dieu, qui nous engage à réparer une faute et à en faire pénitence.

La troisième est nuisible, quand, au lieu