rale, etc… De la transformation de l’armée permanente en garde nationale, il ne pouvait plus être question sérieusement ; la guerre de 1870 avait été une leçon de choses qui pesait sur les esprits les plus utopiques. Ce que les radicaux souhaitaient de détruire dans la Constitution, c’était un peu la présidence et beaucoup le Sénat. Les campagnes contre le Sénat se renouvelèrent pendant plus de vingt ans. Le Sénat était plus spécialement l’œuvre de Gambetta qui l’avait défini « le grand conseil des Communes de France », mais son mode de recrutement, la durée du mandat, le caractère même de l’institution apparaissaient en contradiction avec les dogmes de la démocratie théorique et il en était résulté parmi les adeptes de ces dogmes une sorte de scandale à voir la République se monarchiser de telle façon. L’extrême gauche trouva précisément parmi les monarchistes toujours empressés à affaiblir la République un appui précieux. Déjà en 1876, lorsqu’il s’était agi de désigner les 75 sénateurs inamovibles (supprimés depuis) les candidate modérés s’étaient, à la faveur d’une telle entente, trouvés écartés. En 1884, par un coup de surprise, l’extrême gauche appuyée par la droite fit voter le principe de l’élection des sénateurs par le suffrage universel direct. Jules Ferry, alors premier ministre, intervint avec vigueur et amena la Chambre à se déjuger. En 1888, le premier ministre Floquet prépara un projet de révision constitutionnelle tendant à déconsidérer le Sénat ; mais l’assaut le plus redoutable fut livré en 1896 après que le cabinet Bourgeois eût été contraint de se retirer devant les votes hostiles des sénateurs. Les radicaux firent alors des efforts répétés pour ame-
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