Aller au contenu

Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
114
Les progrès

premier Théâtre ne lui parurent que de ſimples mortels, &c. &c. Qu’on lui pardonne une erreur ſi commune aux gens de Province. Cependant elle ne tarda pas à s’appercevoir que Paris méritoit une partie de ſa célébrité.

Villeneuve n’épargna rien pour lui faire goûter tous les plaiſirs. Sa table étoit ſervie avec délicateſſe ; il lui donna pluſieurs robes riches & élégantes : il la conduiſoit ſouvent ſur les Boulevards, où elle avoit la douceur de s’appercevoir que ſes charmes étoient remarqués. Lucette eut d’abord de la peine à chérir cette promenade ; elle s’étonna long-tems que tout Paris abandonnât le ſuperbe jardin des Tuilleries, pour venir s’étouffer, ſe preſſer, ſe heurter dans