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Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/154

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Les progrès

j’étois novice, puiſque j’ignorois que plus d’une Ducheſſe, que plus d’une Baronne, &c. &c. ont un valet exprès pour l’office qu’elle exigeoit de moi. Vous voyez, ma chere Lucette, qu’il eſt agréable de nos jours d’être le domeſtique des Dames.

» Je ne vous ai point oubliée dans les différentes ſituations où je me ſuis trouvé. Je comptois vous écrire, vous peindre dans une lettre mes tranſports, mon ardeur, & combien je deſirois que la fortune me permît de m’approcher de vous. Que j’étois loin de prévoir que je vous rencontrerois dans Paris, que je vous preſſerois dans mes bras, que je collerois de nouveau mes lévres ſur cette gorge charmante » !