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Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/492

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Les Progrès

s’entendre ; on fait gémir la raiſon & le bon ſens. Mais c’eſt l’ordinaire, dès qu’on prétend ſapper la Religion, on renverſe tous les principes reçus, la ſaine morale, les loix du bon ordre & de la raiſon ; l’on bouleverſa l’hiſtoire, on obſcurcit les vertus ; mais qu’importe, on ſe diſtingue.

Monſieur Lucas ne pouvoit pas manquer de rencontrer des Eſprits-forts. Il n’entendit rien d’abord à leurs propos. Enſuite, il les trouva extravagans. Las de les écouter ſans rien dire, il voulut ſe mêler de diſcourir, de criailler avec eux. Nos prétendus Philoſophes lui parurent du commencement, dénués de raiſon ; il refuſoit même de les entendre. Peu-à-peu, il s’adoucit, ſe mêloit dans le cercle, ſe hauſſoit ſur ſes