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Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/494

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Les Progrès

que les hommes ne ſuivoient qu’une étincelle de clarté, au lieu d’un rayon de lumière, parce que ſes foibles yeux ne pouvoient percer la nuit qui cache la vérité. Il vit des contradictions, des menſonges apparens dans la ſource des vertus, c’eſt-à-dire, dans la Religion, parce que ſon eſprit étoit trop borné, pour comprendre autre choſe que ce qui frappoit ſes ſens.

L’Amant de notre Héroïne fut quelque tems ſans oſer rendre publiques ſes penſées. Il ſe contentoit de lâcher un petit mot, de ricaner, de lever les épaules, lorſqu’on parloit de Religion. Mais il s’enhardit enfin, il leva le maſque de l’impiété. Il argumentoit en forme, contre ceux qui ſe déclaroient bons Chré-