Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/512

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
156
Les Progrès

CHAPITRE XII.

Qui peint au naturel.


Rien n’eſt plus joli que le jour du mariage. L’allégreſſe y règne ; l’Époux eſt tendre, complaiſant ; l’Épouſe eſt ſincère, charmante. Les plaiſirs paroiſſent devoir être éternels. On ne parle que de divertiſſemens, de fidèles amours. On éloigne avec ſoin, tout ce qui peut donner la moindre idée de chagrins, d’inquiétude. Le bonheur ſe montre ſous mille formes enchantereſſes ; ſon nom eſt dans la bouche, tandis qu’il enivre les cœurs. Mais quelle différence le lendemain !

À peine fut-il arrivé ce lendemain