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du Libertinage.

CHAPITRE XII.

Second faux pas.


L’Abbé Frivolet deſiroit depuis long-tems les bonnes grâces de notre héroïne. Il ſeroit impoſſible de courir un bénéfice avec plus d’ardeur. Il ne ſongeoit qu’aux attraits de Lucette. Elle ne lui fit point oublier ſon breviaire ; il étoit accoutumé à n’y guères penſer. Il lui avoit déclaré ſon amour ; mais en dépit de ſes minauderies, de ſes diſcours élégans, & du pouvoir du petit collet, il n’avoit obtenu qu’à peine des regards favorables. L’Abbé ſe déſoloit, & voyoit bien qu’il n’aimoit pas une fille inſtruite des uſages du ſiécle,