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CHAPITRE VII.

plus nécessité d’un côté que de l’autre. Or rien de tout cela ne saurait être maintenu par ceux qui professent que tout arrive fatalement, si le maintenir, c’est ne pas changer la signification des mots dont on s’est servi pour l’exprimer. Car introduire dans les mots un autre sens ; puis, parce qu’on maintient les mots, prétendre maintenir ce qu’on avait d’abord affirmé, ce n’est point réellement le maintenir. Et ainsi on ne maintient pas qu’il y a des choses qui arrivent par hasard, lorsque, ôtant à ces choses mêmes leur nature, on impose le nom de hasard à ce qui arrive par nécessité. Le maintenir, ce serait pouvoir démontrer qu’il y a effectivement des choses telles que celles que l’on désigne d’ordinaire sous la dénomination de fortuites.