Page:Nourrisson - De la liberté et du hasard, 1870.djvu/230

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nous espérons trouver dans la délibération plus que la délibération même, nous trouvons effectivement plus d’utilité à délibérer de ces choses que lorsqu’il s’agit de celles dont nous avons parlé. Que résulte-t-il donc de la délibération ? Comme nous avons le pouvoir de choisir relativement à ce que nous devons faire ; ce que nous n’aurions pas fait dans le cas où nous n’eussions pas dé-libéré (car nous aurions agi autrement en obéissant à la première perception), ce que nous n’aurions pas fait nous étant présenté comme préférable par la raison, nous nous y arrêtons et le faisons plutôt qu’autre chose. Voilà ce qui se passe, s’il est vrai que nous n’agissions point en tout sous l’empire de la nécessité. Si, au contraire, nous faisions tout ce que nous faisons en vertu de causes à l’avance déterminées, sans avoir aucun pouvoir de faire ou de ne pas faire, mais en faisant suivant d’inflexibles lois chaque chose que nous faisons, comme le feu qui échauffe, comme la pierre qui tourne dans les airs, comme le cylindre qui roule le long d’un plan incliné ; que nous servirait-il, pour agir, de