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Chapitre XVIII

En somme, il n’est personne qui ne se puisse aisément assurer que cette doctrine de fatalité est pour la vie humaine tout entière une cause de bouleversement. D’ailleurs, que cette doctrine soit erronée, c’est ce qui résulte surabondamment de ce simple fait, que ceux-là même qui s’en portent les promoteurs ne peuvent être persuadés par leurs propres maximes. C’est ainsi effectivement que dans tous leurs discours ils retiennent le libre et le volontaire, comme si jamais ils n’avaient entendu qui que ce soit articuler une doctrine de fatalité. Tantôt ils cherchent à exhorter les autres, comme si ceux-ci avaient le pouvoir de faire ou de ne pas faire ce qu’ils leur conseillent, et qu’étant avertis,