Page:Nourrisson - De la liberté et du hasard, 1870.djvu/334

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et pour des causes qui sont les mêmes, implique, par cela même, qu’il est impossible, étant données des actions qui proviennent des mêmes causes, d’affirmer que les unes sont mauvaises et que les autres sont bonnes. Observera-t-on que la loi elle-même est au nombre des causes nécessaires et arrêtées d’avance par le destin ? Il est manifeste que pour ceux qui conformeront à la loi les mouvements de leur appétit, cette loi même sera nécessairement au nombre des causes déterminantes ; et que, réciproquement, elle ne sera pas au nombre des causes déterminantes pour ceux qui ne conforment point leurs actes à ses prescriptions. À ce compte, comment blâmer de ne point observer les lois ceux que des causes nécessitent à ne les pas observer ? Assurément, ils ne méritent pas de blâme, puisqu’au nombre des causes nécessairement déterminantes, auxquelles il leur était impossible de ne point accommoder les mouvements de l’appétit, ne se rencontrait point la causalité de la loi, qu’une nécessité, que le destin en avait écartée. Ainsi il n’y aura plus de loi, encore