Page:Nouveau - Poésies d’Humilis et vers inédits, 1924.djvu/147

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Brummel ganté, rasé, l’œil sur et point bravache.
Corseté, riant peu. Du nerf et du liant.
Le parfum d’un baiser sans cesse à la moustache.
Eclairs d’épée aux yeux. Salut humiliant.

Profond, souple. Un savoir ! surtout celui qu’il cache.
Et son amour caresse avec une cravache.

Très craint. Adoré presque. Un peuple suppliant
Sur ses pas. Sous sa voix, deux ou trois rois pliant.

Enterrant plus de cœurs qu’il ne lance de modes.
Des billets parfumés à gonfler ses commodes.
Son expansion même est encore à cheval.

Il tient sur terre, à quoi ? peut-être à cette bague.
Pour savoir mépriser l’amour, pas un rival
Dans le monde. Excepté saint Louis de Gonzague.