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PRÉFACE






I


En créant pour ses chants liturgiques — dès le commencement du Moyen Âge — nos principales formes de rime (suivie, alternée, encadrée, redoublée), aussi les coupes de vers en quatre, cinq, six, sept, huit et dix syllabes, sans compter, dans certaines proses, des procédés de rythme qui semblent d’un art secret dont les règles seraient perdues, l’Église chrétienne, incontestablement, a mis au monde la Poésie française. Une enfant terrible ! Une fille qui souvent injuria et battit sa mère. Hélas ! Pourtant, c’est sa fille, l’Église le sait bien… Parfois, du reste, cette enfant revient se jeter dans les bras de sa maman très vieille et toujours jeune puisque immortelle, et l’Église sourit à la fille méchante, car elle l’a faite trop belle pour ne pas l’aimer, l’excuser toujours.