Page:Nouveau - Savoir aimer, 1904.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CANTIQUE À LA REINE



Douce vierge Marie, humble mère de Dieu
Que tout le ciel contemple,
Vous qui fûtes un lys debout dans l’encens bleu
Sur les marches du temple ;

Épouse agenouillée à qui l’ange parla ;
Ô divine accouchée,
Que virent des bergers, qu’une voix appela
Sous la roche penchée,

Qui regardiez dormir, l’abreuvant d’un doux lait,
L’adorant la première,
Un enfant frêle et nu, mais qui la nuit semblait
Être fait de lumière ;

Ô morte, qu’enleva dans les plis des rideaux
À la nuit de la tombe,
L’essaim des chérubins qui portent à leur dos
Des ailes de colombe ;