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DERNIER MADRIGAL


Quand je mourrai, ce soir peut-être,
Je n’ai pas de jour préféré,
Si je voulais, je suis le maître,
Mais… ce serait mal me connaître,
N’importe, enfin, quand je mourrai.

Mes chers amis, qu’on me promette
De laisser le bois… au lapin,
Et, s’il vous plaît, qu’on ne me mette
Pas, comme une simple allumette,
Dans une boîte de sapin ;

Ni, comme un hareng, dans sa tonne ;
Ne me couchez pas tout du long,
Pour le coup de fusil qui tonne,
Dans la bière qu’on capitonne
Sous sa couverture de plomb.