N°8.
Instit. nat.
15 et 22 Fév. 1808.
L’auteur, dans la première partie de ce Mémoire, démontre par des détails descriptifs, dont il nous est impossible de présenter ici l’extrait, la grande analogie qui existe entre toutes les pièces de la colonne vertébrale, sous le rapport des usages, des formes et du mouvement. Il examine ainsi successivement les espèces de chaque classe d’animaux, en essayant d’apprécier à leur juste valeur le résultat des légères différences que leur échine laisse observer.
M. Duméril discute ensuite si, sous le seul point de vue du mouvement, la tête ne pourroit pas être considérée comme une vertèbre très-développée, et conséquemment si les muscles qui la meuvent en totalité ne seroient pas les analogues de ceux de l’épine.
Nous allons présenter ici le résumé de ce travail, en commençant par la comparaison des os, et en citant ensuite les muscles qui sont regardés généralement comme propres à la tête, et que l’auteur considère comme les analogues de ceux de l’échine.
Le trou occipital correspond au canal vertébral ; les condyles occipitaux, aux apophyses articulaires ; l’éminence sphéno-basilaire, au corps de la vertèbre ; la protubérance occipitale, à l’apophyse épineuse ; les tubérosités mastoïdes, aux apophyses transverses. M. Duméril trouve les preuves de ces analogies dans l’ostéologie comparée. Ainsi chez les poissons osseux, dont les vertèbres n’ont pas d’apophyses articulaires, il n’y a pas de condyles, et l’apophyse basilaire de l’occipital s’articule