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AUSTRALIE - AUTANT

t 985 273 hab. : mais les crises fréquentes do l’exploitation de ror et de l’argent ont détourné beaucoup de nouveaux venus vers l’élevage, et les mines n occupent guère nue 55.000 individus. Depuis 1891, l’immigration est devenue insigniflanto dans certaines colonies, et Victoria a nerdu au profit de l’Ouest, à cause de la découverte des mines de Coolgardio. Mais le fait capital est la concentration des habitants dans les villes{Melbourne, Sydney, Adélaïde, Brisbane), et bien des quartiers des capitales ont, avec leurs masures de tôle, un caractère tout à fait improvisé. Dans l’ensemble, l’augmentation ne se réalise plus que par la faiblesse e.iceptionnelle de la mortalité. _ Commerce. Ce développement des villes, surtout littorales, s’explique par la nécessité de rester en relation avec l’Europe. L’activité commerciale de l’Australie est tout entière tournée vers le dehors, et les lignes ferrées ou télégraphiques de l’intérieur ne progressent guère qu avec la colonisation (sauf le télégraphe déjà achevé de Port-Auo-usta à Port-Darwin). Le trafic, récemment accru par l’installation de . freezings-works », qui permettent d expédier beaucoup de produits congelés en Europe, a atteint 3 milliards et demi, et a lieu surtout avec 1 Angleterre, à laquelle l’Allemagne fait une concurrence sérieuse. Les paquebots de la Peninsular and Oriental C» , du Norddeutscher Llovd, des Messageries maritimes, atteignent Adélaïde en trente-deux à trente-cinq jours. Malgré cette prospérité, remarquable pour une colonie aussi jeune, les rivalités politiques et douanières entre les Etats les empêchent de s’entendre pour une fédération, (jui, en dépit de sérieuses tentatives en 1890 et 1895, reste à 1 état de projet.

— L’exploration. Si les Portugais ont, dès le xvi’ siècle, découvert les cotes septentrionales de l’Australie, situées au S. de Timor et de la Nouvelle-Guinée, c’est aux Hollandais que revient le mérite d’en avoir, dès 1006, commencé rexploration. Pendant la première moitié du XVII" siècle, ils firent partir de Batavia plusieurs expéditions, dont les dernières et les plus importantes, au point de vue géographique, furent colles que dirigea le grand navigateur AbelTasman (1642 et 1614). Le résultat de cet ensemble d’expéditions fut la reconnaissance du littoral australien au N., à l’O. et au S. ; seule la côte orientale demeura inexplorée. Sa découverte fut l’œuvre de Cook ( 1770), qui démontra ainsi l’inanité des hypothèses émises par les géographes qui voyaient dans l’A'ustralie l’extrémité nordorientale d’un grand continent austral. Des marins anglais {Bass, Fliuders, Philipp King) et français (Baudin) achevèrent la reconnaissance du lîttoral australien entre 1798 et 1822, c’est-à-dire à une époque où avait déjà commencé l’exploration de l’intérieur du continent. Cette exploration commence aussitôt après la fondation de la colonie de Port-Jackson à Botany-Bay (1788) ; mais c’est en 1813 seulement que sont franchies les Montagnes-Bleues. Bientôt, le système hydrographique du Murray et du Darling est reconnu, leur descente est elfectuée par le capitaine Sturt (1828-1831), et la chaîne des Alpes australiennes est étudiée avec soin. Le démembrement de l’Australie orientale en plusieurs colonies profite à la science géographique, chaque province mettant son point d’honneur à faire rapidement explorer son territoire et cherchant à consacrer de nouvelles terres à l’élevage des troupeaux. Dès 1839-1840, Eyre, après avoir étudié la stérile terre de Nuyts, découvre les deux lacs Torrens et Eyre ; un peu plus tard (1844-1846), Sturt essaye en vain de traverser le continent du S. au N., tandis que l’Allemand Leichardt reconnaît les territoires du N.-E., entre la baie Moreton et Port-Essington. Encouragé par ce succès, Leichardt essaye de traverser le continent australien d’E. en G. ; il disparait dans les déserts de l’Australie centrale en 1848, et personne n’a pu encore déterminer exactement l’expédition où il succomba.

Personne ne reprit son projet ; celui de Sturt fut au contraire repris et mené à bonne fin. Si Burke réussit à l’exécuter, mais, par suite d’une imprudence, succomba au retour, Mac Donall Stuart put traverser sans encombres le continent du S. au N. (1861-1862), en traçant un itinéraire qui a été plus tard adopté pour le tracé du télégraphe transcontinental. Le long de cette ligne télégraphique furent établies des stations qui facilitèrent singulièrement l’exploration du désert intérieur de l’Australie. Ces stations sont devenues le point de départ ou d’arrivée des expéditions dirigées par Warburton, les frères Forrest, Giles et Mills, qui ont coupé à des époques différentes, entre 1873 et 1883, la partie occidentale de l’Australie, sur laquelle différents voyages, exécutés par Warburton, David Liudsay et d’autres, ont fourni de précieux renseignements, mais dont il n’a pas encore été fait l’ex-

— BiBLloc.R. : Australian Bibliography (Sydney, 1893) ; "Wallace, Australasia (Londres, 1894) ; Siewers, Australien und Océanien (Leipzig, 1895) ; Pierre Lero^’-Beaulieu, les Nouvelles Sociétés anglo-saxonnes (Paris, 1897) ; tlie Australian Handbovk (Londres, pubi- annuelle) ; the Bistory of Australian Exploration from 1788 io 1888 (Sydney, 1888) ; Colvert, the Discovery of Australia (Londres, 1893). Australie méridionale {South Australia), une des grandes colonies de la Fédération australienne. Elle couvre une superficie de 2.341.840 kilom. carr. et possède une population de 363.000 hab. Ce pays, fertile au sudest, presque désert dans le centre et au nord, où existent de grands lacs salés, totalement désert à l’ouest, possède i de vastes gisements de cuivre, de fer et de plomb argentifère, un peu d’or, de bismuth et d’étain ; sa flore et sa faune ne diffèrent pas de celles du reste de l’Australie. Il a déjà quelque industrie et un commerce assez développé. L’Australie méridionale, constituée en colonie en 1834 et augmentée du Territoire du Nord en 1863, n’est peuplée que dans sa partie sud-orientale, qui est divisée ou 36 comtés. Elle a pour capitale Adélaïde.

— BiBL. : Conigrave, South Australia (Adélaïde, 18SCj. Australie occidentale (West Australia), la plus grande et la plus occidentale des grandes colonies de la Fédération australienne. Elle possède, sur ses 2.527.283 kilom. carr., une population de 185.000 hab. C’est à peine si trois dixièmes de cette énorme superficie (la bande côtière ) sont colonisés ou colonisables ; le reste n’est qu’un désert affreux, le plus aride et le plus désolé du globe, qui se prolonge dans l’est par les déserts de l’Australie méridionale. Les productions minérales de ce pays sont nombreuses et répandues sur presque tout le territoire ; la seule vraiment exploitée est 1 or ; le cuivre, le plomb, l’étain, les perles, la nacre, le guano, font l’objet d’exploitations plus ou moins importantes. Les cultures sont encore peu développées sur la bordure littorale, la seule fertile ; dans les pâturages du nord prospère toute sorte do bétail. L’industrie manufacturière proprement dite n’existe pas encore, mais le mouvement commercial se développe d’année en année. Fondée en 1829, constituée en 1891 en colonie autonome, l’Australie occidentale est demeurée en arrière des autres colonies australiennes. Elle est divisée en six grands districts dont celui du Sud-Ouest est de beaucoup le plus important, car c’est presque la seule partie habitée delà colonie ; ce district compte 26 comtés et a pour capitale Perth.

— BiBLioGB. : Favenc, Wesrern Ai(S(raiia (Sydney, 1887) ; Western Australia Annual General Report (Perth, publ. annuelle).

Australie septentrionale (iVor(/ !.4us(>-aîm,iVor(Aei’ii Territory), territoire du nord et du centre de l’Australie, une des grandes divisions do la Fédération australienne, comprenant, indépendamment do la grande péninsule (Territoire du Nord), un immense rectangle intérieur, YAlexandra Land. Sur ses 1.356.120 kilom. carr. vivent 4.896 hab., et des indigènes dont le nombre échappe à toute évaluation. Seule la partie péninsulaire du territoire est peuplée : quant au plateau intérieur, à l’Alexandra Land, ce sont de grandes plaines, tantôt fertiles, tantôt sablonneuses et désertes, contenant des richesses minérales assez abondantes et parfois de magnifiques pâturages. Le principal établissement de l’Australie septentrionale, constituée depuis 1863, est Palmerston, tête de la ligne télégraphique transcontinentale.

— BiBLioGR. : Sowden, the Northern Territory as it is (Adélaïde, 1882).

Australien, ENNE {âss. U-in, en’), celui, celle qui habite l’Australie. — Les Acstkaliens.

— Adiectiv. Qui appartient à l’Australie ou à ses habitants : Les laines australiennes sont plus douces, plus fines que celtes d’Afrique.

AUSTRALINE (ôss — de Australie) n. f. Genre d’urticacées, comprenant trois espèces de plantes, dont deux sont originaires d’Australie, et la troisième d’Abyssmie. AUSTRAPYROLÈNE (dss— de nus<rafcne, et du gr.pii ?-, puros, feu) n. m. Hydrocarbure isomère de l’australène, qui prend naissance dans l’action de la chaleur sur ce dernier corps. L’austrapyrolène est encore désigné sous le nom de a-lSOXÉRKBENTHÎiNE.

AUSTRASIE ou ROYAUME DE L’EsT (par opposition à Nedstrie, qui formait le royaume de l’Ouest), partie considérable de la Gaule franque, comprenant la Thuringe, les duchés d’Alémanie, de Bavière et de Frise, et tous les pavs situés entre Rhin, Meuse et Escaut. Metz était sa capitale. Ce royaume fut créé en 511 et donné à Thierry, lors du partage de l’empire de Clovis entre ses quatre fils. A Thierry succédèrent, en 534, Théodebert son iils, et, en 547, son petit-fils Théodebald, mort en 555. L’Austrasie fut alors réunie à la Neustrie ; mais, en 561, Sigebert fut élu roi de Metz, et eut pour successeurs Childebert II, Théodebert II et Thierry II. De nouveau réunie à la Neustrie, en 613, l’Austrasîe ne tarda pas à s’en séparer sous Dagobert, ainsi que sous son fils Sigebert II. Réunie à la couronne par Thierry III, elle se révolta, choisit pour chef Pépin d’Héristal, puis Charles Martel ; devint le partage de Carloman, frère àxi Pépin le Bref, quand celui-ci se fut emparé du pouvoir suprême, et fut absorbée définitivement dans la monarchie, lorsque Carloman eut pris le froc.

— BiBLiooR. : Gérard, Histoire des Francs d’Aiistrasie [Bruxelles, 1864).

AUSTRASIEN, ENNE [âss, :i-in, en’), celui, celle qui habitait lAustrasie. — Les Adstrasiens.

— Adjectiv. ’.,1111 appartient à l’Austrasie ou à ses habitants : Ebron biltUI l’iinnée ADSTBASIENNE à Latofao. AUSTRATfiRÉBENTHÈNE {âss, ban) n. m. Chim.’V. ADS-TRA 1.ÉNE.

AUSTREBERTE (sainte), née à Marconne en 633, morte en 704. Elle était fille de Badcfroy, parent de Dagobert. Elle fut prieure de l’abbaye du Port, puis abbesse de Pavilly, en Artois.

AUSTRÉGAL, ALE, AUX {ôss) adj. Qui appartient aux austfégues, qui émanait de leur tribunal : Sentence ads-TRFG. VLE.

AuSTREGXLDE, deuxième femme de Gontran, roi de Bourgogne, morte en 560. Suivante de la reine Marcatrude, elle la lit répudier, la remplaça en 556, et fit poignarder par Gontran lui-même les deux frères de 1 exreine. Elfe donna à Gontran deux fils, morts en bas âge. AuSTREGISILLE (saint), [vulgairem. saint Austrille ou saint Oulrille), né à Bourges en 551, mort en 624. Après avoir rempli divers offices à la cour de Gontran, il se fit ordonner prêtre ; fut abbé de Saint-Niziers, à Lyon, puis évêque de Bourges en 611. Ses reliques, exhumées en 1334, furent brûlées au xvi* siècle par les protestants. AUSTREGUE {ôss — do l’allem. austragen, exposer devant un tribunal) n. m. Membre d’un tribunal suprême de l’ancien empire d’Allemagne, établi au xiii" siècle, devant lequel les électeurs, princes, comtes, barons et prélats, avaient droit de porter leur cause. AUSTREMOINE (saint) [Stremonius], apôtre et premier évêque d’Auvergne, vers 250. Fête le l" novembre. AUSTRIA (nom lat. de l’Autriche), planète télescopique, n" 136, découverte par Palisa, le 18 mars 1874. Austriada (l’), poème, ou plutôt chronique rimée, en vingt-quatre chants, de Juan RufoGutierrez(Madrid, 1584). Ce poème est consacré aux faits et gestes de don Juan d’Autriche. Dans les cinq premiers chants, Ruffo rappelle les incidents de la révolte des Maures dans leur retraite des Alpuxarras ; il passe ensuite à la naissance et à l’éducation de don Juan, et retrace les aventures de son existence ultérieure ; il s’arrête, dans le vingt-quatrième chant, à la bataille de Lépante. l.’ Austriada n’a guère d’autre mérite que l’habile structure de sa versification en octaves, et la mise en scène de quelques détails historiques. AustriaeEstlmperareOrbiUniverso.V.A.E.i.o.c. AUSTRILÈNE i,ijss) n. m. Nom d’un isomère de l’aus-Aulalie (gr. 7 fois).

de /’AUTAN, et hs

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tralène ou austratérébentliène, auquel il est mêlé dans l’essence de térébenthine anglaise. V. térébenthine. ADSTRO {ôss — du lat. Austria, Autriche), préfixe qui entre en composition avec un nom de peuple, pour former un adjectif ou un nom, et désigner une relation de l’Autriche avec ce peuple : Fédération austro-allemande. Chemins de fer austro-italiens.

AUSTRO {ôss— du lat. auster, même sens) n. m. Nom que les marins de la Méditerranée donnent au vent du sud ; Veyit rf’ADSTRO.

AUSTROMANCIE (ôss, si — du lat. auster, vent du midi, et manteia, divination) n. f. Artde prédire l’avenir d’après l’observation des vents.

AUSTROMANCIEN, ENNE {ôss. si-in, en’) adj. et n. Se dit de celui, de celle qui exerce l’austromancie. AUSTRO-ORIENTAL, ALE, AUX {âss) adj. Qui est situé au S.-E. : Les races arabes occupent encore les parties austro-orientales du désert.

AUSTRO-SIBÉRIEN [ôss, ri-in) n. et adj. Se dit d’un idiome signal parle par des tribus turques qui habitent, pour la plupart, la Sibérie méridionale. AUSTRUDB ou OSTRU (sainte), née probablement en 645, sœur de saint Baudoin, fille de sainte Salaberge, fut religieuse à douze ans dans le monas-

tère de Saint-Jean de Laon, que sa

mère fonda alor«. A la mort de celle-

ci, elle la remplaçaj^omme abbesse ;

elle avait vingt ans. Elle mourut au

commencement du viii* siècle. Fête

le 17 octobre.

AUTALIE n. f. Genre d’insectes co-

léoptères, famille des staphylinidés,

sous-famille des aléocharinés, renfer-

mant de petites formes européennes.

Deux espèces connues : autalia im-

pressa ; autalia rivularis.

AUTAN (du lat. allanus, vent de la

haute mer) n.m. Vent impétueux du

sud ou du sud-est ; Une simple haleii

narines grimacent légèrement à tous les visages. (Armaiia Silvestre.) n Quelquefois, on personnifie ce vont : L’Autan vole, escorté de nuages epars.

De Saint-Anqe.

AUTANT (tan — du lat. aliud, autre, et tantum, tant, aliud tantum [al tant, autant]) adv. En quantité ou en intensité égale ; Vous ave : été heureux ;je ne puis en dire autant. » Tout autant, S’emploie dans le même sens que autant, pour donner plus d’énergie à la phrase ; L’égoïste a toux autant de cœur qu’un autre, mais il n’en a que pour lui.

— Suivi de la conjonction que, exprime relation d’égalité entre deux propositions dont l’une est souvent elliptique : L’esclave n’a qu’un maître, l’ambitieux en a AUT.4NT QV’il y a de gens utiles à sa fortune. (La Bruy.)

— Signifie aussi A condition que, dans le cas seulement oii, et alors est toujours précédé de ne que : L’iniquité nb plait qu’autant Qu’on en profite. (J.-J. Rousseau.) il Signifie de même Relation d’égalité entre deux qualités ou deux états : Le singe est indocile autant Qv’extravagant. (Buff.)

— Autrefois, on employait autant que dans le premier membre d’une période, et autant seulement dans le second. Aujourd’hui, on supprime que après le premier aulartt : Autant la centralisation politique est nécessaire, autant la centralisation administrative est haïssable. (L. Blanc.)

— Autant de exprime exacte proportionnalité, identité en nombre ou en quantité pour un objet comparé à lui-même sous divers points de vue : Les étoiles sont autant DE soleils inmienses. (Mass.) Il S’emploie souvent avec ellipse du verbe : Autant d’hommes, autant d’avis différents. Il Autant de... que. Exprime la même idée de comparaison et de proportionnalité, mais toujours entre des objets distincts : Les victoires traînent toujours après elles autant de calanutés pour l’Etat que les plus sanglantes défaites. (Mass.)

— Autant comme. Se disait autrefois pour Autant que : Il y a autant de divers deux com.me il y a d’étoiles. (Desc.)

— EUiptiq. Autant vaut, C’est comme si la chose était ainsi : j’ai fini mon travail, ou autant vaut. C’est un homme mort, ou AUTANT vaut. 11 Signifie aussi 11 est également avantageux, opportun : Autant vaut faire cela que de différer. (Acad.) — Le verbe valoir se retranche souvent dans le langage familier : Autant dire qu’il est un sot.

— Loc. FAM. : C’est autant de, Faute de mieux, c’est toujours cela : C’est autant u épargné. C’est autant de fait.

— Loc. ADV. : D’autant, Dans la même proportion, en égale quantité :

J’ai mangé comme quatre, et j’ai trinqué dautant. Reqnard.

— D’autant plus. Exprime un accroissement, une augmentation dont la raison est donnée par une autre proposition : On est d’autant plus misérable que l’on tombe de plus haut. Il D’autant moins, Locution qui est l’opposé de la précédente, exprime une diminution dont la raison est donnée par une proposition précédée de que : Les enfants méritent d’autant moins notre colèi-e qu’ils agissent sans discernement, il D’autant mieux, N’est que la locution d’autant plus substituée à l’adverbe tien ?n !e !u ;. Elle no s’applique qu’aux verbes et aux participes.

— Loc. coNj. : D’autant que, Vu que : Fréquente : seulement vos égaux, d’autant que rien ne vous oblige û faire différemment.

— Loc. PBOV. : Autant de têtes, autant d’avis. Se dit pour marquer la diversité des sentiments dans une assemblée. l,V. TOT capita ) Il U consommerait autant de biens qu’un évêque en pourrait bénir. Se ,lit d’un lioinme excessivement prodigue, ll II en a autant qu ;il en peut porter. Se dit d’un liom’rne qui a trop bu, ou quia été bien battu. II Autant en emporte le vent. Se dit en parlant do promesses auxquelles on’ n’ajoute pas foi, ou do menaces dont on ne craint point les efl’ets. n Autant lui en pend à roreille. Il pourra bien lui en arriver autant.— On dit dans le même sens : Il lui en pend devant les yeux ou au nez. II Autant vaut être mordu d’un chien que d’une chienne, Entre deux choses également nuisibles, on n’a pas de choix à faire ; ou bien. Lorsque le malheur nous frappe, peu nous importe de quel côté il nous arrive, il Autant vaut traîner que porter. Pourvu qu’une chose so fasse, peu importe la manière dont elle se fait ; ou bien, Entre deux