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Beni-MERED, comm. d’Algérie, prov. d Algor, i Benl-Morod fcoMnAT tk). Dans ro comliat,

BeNI-MZAB. Géogr. V.

Bénin ou Ado, anc. roy. d’Afrique (Guinée super.)

l fut découvert en 1

torat de la côte du Nigc vigatour portugais J. d’Aveiro.

— On appelle golfe de Bénin une baie golfe de Guinée et ’ '"" ’" ^

Con

les eaux de plusieurs fleuves ; du Niger. Bénin, capitale du pays de Bénin, située sur le bras cidontal du Niger, appelé ctif, favorisé par

Formosa ;

, qui, a partir

éos, i

les petits bâtiments.

Bénin (établissements du golfe de), nom donné, de 1883 à 1893, au. établissements français de la côte des Esclaves qui dépendent aujourd’hui de la colonie du Dahomey et dépendances. V. Dahomey.

BÉNINCASE Ika :’) a. f. Genre do cucurbi pour une espèce de l’Asie tropicale et orientale, et comprenant des plantes her-

poilues dans toutes leurs parties. Le fruit, à la maturité, est recou-

reuse , exhalant

quée. C’est un des légi orientale, surtout de Ch

BenincorI (Ange-Marie), compositeur italien, né à Brescia en 1179, mort à Belleville (Paris) en 1821, fut élève de Relia pour le violon et reçut, pour la composition, des leçons de Cimarosa. Après plusieurs voyages et séjours en Italie, Benincori se rendit à Paris, où l’attendaient do nombreux déboires. Il composa deux opéras : Galalhée et ffésione, qu’il fit recevoir à l’Opéra, mais ,|ui ne furent jamais joués. Il donna à l’Opôra-r. .nu ,11. ■ 11- :, |,,rits ouvrages : les Paren<s d’imjour ils 1- II/’ 'Ir nmriitifr (ms) et ]es Epoux indiscret • i-r ’ i , ilnsaitpas à satisfaire l’ambition que L ^ nir i ! ni. Enfin, Nicolo étant mort en laissanl iii :ii lii . r 1 i [. n i iinjn d’.4/(idin ou la Lampe merveilleuse qu’il écrivait pour l’Opéra, Benincori fut chargé de la terminer. Il surveilla les premières répétitions de l’ouvrage, mais, atteint d’une maladie de poitrine, mourut avant de pouvoir assister à son

BeninG (François), prédicateur et jésuite français, né à Avignon au xvii" siècle. Bening s’est sauvé de l’oubli par une oraison funèbre, mélange de sérieux et de burlesque, du célèbre Grillon, publiée sous le titre da ; le Bouclier dlionneur {lem).

Beninga ou Beningha (Eggerik), né en 1496, à Grimersum, d’une famille de haute noblesse. Il est regardé comme un des hommes d’Etat les plus distingués de la Frise orientale. Quand il mourut, en 1562, il était gouverneur de Leer. Sa Chronique de l’Oost Frise (1523), écrite en bas allemand, remarquable par son souci de la vérité, contient 1 histoire des Frisons depuis les origines.

Beniowski ou BenyOVSZKY (Maurice -Auguste), aventurier hongrois, né à Verbovo en 1711, mort à Madagascar en 1780. 11 fit la guerre de Sept ans dans les rangs autrichiens, entra au service de !a Pologne, fut fait prisonnier par les Russes ciui l’exilèrent en Sih.-rie.

Là, il épousa la fille du guiiv, ; :r ^-i^.^, ,n - ; lu,

déjà marié en Hongrie, se ^ n i i , ,gnons d’armes et gagna la Cil i ; ; i i , , i En 1774, le gouvernement fi-au i il, ; ; , u. fonder une colonie à Madai ;, !- i , - , ,

comme i* gouverneur pour le r,.i r i.mis ,1,. 1 :,

baie d’Antongil ", il fonde la i l ■ : ; . ri se l’aii

Farmi les indii^ènes, malLTi I , ■ ■, lu , :;■ , i-n.Mir , !<■ iledoFra.ice, desalliés’qii. Lu,. ,,, I, , ,,il nr le iiir,.

de roi. Après de nombreuses pu ; iiui.u,, ,| ;;i lu umiJuisirent en Autriche, à Londres, à Haltiniore, au Brésil, il revint dans sa colonie, où il fut tué dans une rencontre par les Français. Ses Mémoires, parus à Londres en 17iio, ont été traduits dans presque toutes les langues de l’Europe, et ont obtenu un succès considérable ; on peut citer la traduction française de Kubalski (Paris, 1863). Le romancier Jokai a raconté sa vie en quatre volumes. Elle a inspiré plusieurs écrivains : Jules Slowacki, Kolzebue, Louise Mulbach, Alexandre Duval.

Benlo’wskl ou l

Exilât du Kamtchatka, opéra-comique en trois actes, paroles d’Alexandre Duval, musique do Boïcldiou, représenté au théâtre Favart lo 8 juin iKiio. Ce fut l’un des plus grands succès do la proirju rn p ai M ,|i’ la carrière do Boïoldieu. Un quartdo sièclo I I I ,, I ! ,f.l<lieu remania sa partition, y ajouta quel-I .1 ,v nouveaux, ot Beniowski reparut sur la

, il,, u , t,,,, ru-Comique en 182,1.

BÉNIQUC adj. Nom de deux acides trouvés dans l’huilo do bou, et qui sont l’acido liénosléarique, ot l’acido bénomargarique.

— Encycl. Acide bénostéarique C"H"0’ fStrecker). Cet acide a été trouvé dans l’huile de ben extraite du mu/a/iv»

l’huile retirée par . ; , i , , u, , , u,,|,’

noire ; on l’obti.-m i ,, ,i i,,

éruciquo ii l’aide ,1, iu,u ,,,■,,,, . ; |,i,,, j, ,,,,,-. C’est un solide cn.a.iil, , , M, ,., ,i ... .m ;

solidifiantà70", sohitiln ilaii ■ , , ui. do. l’acido

monobasiquo dans ses sol. u,

— Acide bénomarqarir/i’r i mi m , ,i ,i . Cet acido, trouvé par "Walter dans Ihail,, ,|, n-a |,i,,unant du mo~ ringa aptera, est intermédiain, waia, 1 ma.lu miiristique ot l’acide pabnitique ; il fond entre 32" ot 33" ; il cristallise dans l’alcool et se distinguo de l’acide palmitiiiuo on co que ses cristaux sont des mamelons, au lieu que ceux do 1 acide palmitiquo affectent la forme d’aiguilles ou de choux-fleurs. D après Heintz, il serait identique à l’acide cétique, qu’il a extrait du blanc de baleine.

BÉNIR (^aX. benedicere, môme sens ; do bene, bien,etrficere, dire) v. a. Combler de biens ; faire prospérer par une faveur spéciale et divine : Dieu bénit Abraham, à cause de son obéissance. (Bargemont.)

— Faire des vœux pour quoiqu’un, demander pour lui

Je BÉNIS, tous les jours de Ri’dempteur, (Pasc.) il Rendre témoignage à la grandeur, à la gloire do : Il est un Dieu ; les herbes de la vallée et les cèdres de la montagne le bénissent. (Chateaubr.)

— Applaudir, se montrer très satisfait, se féliciter de : BÉNIR le moment oit l’on a rencontré quelqu’un.

— Fam. Dieu vous bénisse, Que Dieu vous bénisse, Formule de politesse qu’on adresse, qu’on adressait surtout, à une personne après un éternuomcnt. (Cette formule paraît être venue de l’Orient, où l’étornuement est cousidi’iré comme un mauvais présage.) ii Ironiq. S’emploie pour

chose bien adroite ; Dieu vous bénisse ! (On dit plus volontiers, dans ce sens, Que le bon Dieu vous bénisse I)

— Par exagér. et fam. Autant de... qu’un évêque en bénirait. Une très grande quantité : Certains enfants usent AUTANT de chaussures qu’un évéque en bénirait.

— Liturg. Implorer sur quelqu’un ou sur quelque chose la bénédiction du ciel, en prononçant certaines paroles ou faisant certains signes fixés par l’Eglise : Bénir par un

Béni, ie part j [lassé de ce verbe i

deux formes : lu , i .

Bénit se dit lu, , ,, , s par une cérémonie

religieuse : Du fjuw ur,.>ii , «u , ■ -,« bénite.

Dans tous les autres cas, où s Peuple BÉNI, nation bénie de Dieu.

Béni, conjugué avec l’auxiliaire avoir, ne prend jamais h t, quelle que soit son acception : Dieu a béni la famille d’Abraham. Le prêtre a béni les drapeaux. Mais ou doit dire : Ces drapeaux ont été bénits.

— Anton. Maudire.

de béni, bénie :

Beni-resag, village de l’Egypte (Haute-Egypte [prov. do Siout]) ; 4.900 hab.

Benisa, ville d’Espagne (prov. d’Alicante), près do la Méditerranée ; 4.900 hab. Moulins ; construction de voitures.

BÉNI-SAF, bourg maritime d’Algérie (prov. d’Oran [arr. de Tlemcen]), sur la Méditerranée ; 5.770 hab. Port artificiel créé par la compagnie des mines de fer de Béni-Saf.

BÉNI-SALAN, comm. mixte d’Algérie (prov. de Constantine [arr. de Bône]), sur la Seybouse ; 17.700 hab.

pour le

Hongrie (Silésîe), sur la pente orl<fii dotes ; 4.440 hab. Mines do plomb cl ,1 épuisées ; fabrication de cotonnades u

BeNI-SOUÉF, ville et port do rEi.’ p ch.-l. do prov., sur le Nil ; 12.400 hab. tapis. Point de départ habituel des Fayoum. — La prov. du même nom a 247.850

BÉNISSABLE adj . Qui peut être béni, qui mérite de l’être.

BÉNISSAGE (rad. bénir) n. m. Louange banale, distribuée à tous, aux bons, aux mauvais ei aux médiocres : Certains critiques abusent du bénissage.

BÉNISSANT, ANTE adj. Qui bénit. (Ne se dit que dos choses) : Doigts bénissants. Mains bénissantes.

SÉNISSEUR (rad. bénir) n. m. Argot do théâtre. Père noble, ainsi nommé parce qu’il verse des conseils, des bénédictions et des larmes sur la tête des jeunes gens.

— Dans un sens plus général, Celui qui fait de vaines protestations d’amitié, des promesses qu il sait no pas devoir tenir ou des compliments sans sincérité. (Fém. bénisseusk.)

BÉNISSONS-DIEU (La), comm. de la Loire, arrond. et i ir> kilom. de Roanne, sur laTeissonne, affl. de la Loire ;

,’. !,’, hall. MiiiuTcrie. Intéressantes ruines d’une belle abl,

a,- , ivi.riii^iuie, fondée en 1138 par saint Bernard.

BÉNIT u , ITE adj. Part. pass. du v. Bénir. Qui a reçu la IhiicIi, tiuii du prêtre, qui est consacré par une cérémonie religieuse. (Ne se dit plus des personnes, mais seulement des choses) : Eau bénite. "V. bénir.

— Loc. FAM. : Eau bénite, et surtout Eau bénite de cour, ’Vaines protestations, promesses que celui qui les fait n’a pas 1 intention de tenir, il Doaneur d’eau bénite, Celui qui tait de vaines protestations d’amitié ou dos promesses qu’il ne veut pas tenir, il C’est pain bénit. C’est bien fait.

bénite, Etre ù

BENI-MERED — BEiXJAMIN

BÉNITIER (^i-^ n. m. Potit bassin ou vase destiné â contenir do l’oau bénito : Crucifix à békitieb. On met des bénitiers à l’entrée de toutes les enlises.

— Fam. Diable dans un bénitier, Personne très mal â son aiso dans la position qu’ello occupe. So dit â cause de la grande horreur attribuée au diablo pour l’eau bénito qui to met en fuito, et s’omploio surtout dans cette locution : Se démener comme le diabus dans on bénitier.

— Pisser au bénitier. Braver tout respect humain, faire (juolque grande sottise et mémo quelque action crimincUo d’une manière éclatante, pour faire parler de soi :

...A faux titre insolents et sans fruit hasarileux.

Pissent au tténiitier, atla qu’on pari. ; d’eux.

RCosTClt. Les Latins disaient avec plus d’énergie Ptjthii tempto cacare. Suivant Era’ mo, co proverbe avait son origiii dans l’action impie d’un étrangi qui avait souillé le temple d’Apollo Pythien, et que lo tyran Pisistrai avait fait mettre à mort.

— Encycl. L’antiquité païoni

traie avec laquelle on se purifiait avant d’entrer dans les temples. Cotte coutume se retrouve chez les premiers chrétiens (saint Chrysostomo parle souvent, en efl’et, des fontaines où ils se purifiaient), et. l’idée des bénitiers. Ceux-ci, à l’ori-

fine, étaient de véritables cuves e pierro ; ils allèrent toujours en se réduisant dans leurs proportions jusqu’à n’être plus qu’un peu bassin de marbre fixé au mur ’ui supporté par une colonne. Une mo : plus récente leur donna la fom des grandes coquilles des tridacn

quand on ne pouvait se procur, une de ces coquilles dont «aTiaii mesurent 1 m. de long. I.u !,, tiers suspendus dans les u ;

■jm-

• applique.

gorie ; réductions des gr-m tiers des églises, ils sont lan coquille et surmontés souvent ■ image de sainteté. Les bén portatifs représentent une autre catégorie de vases. Ordinairement en métal, affectant la forme d’un seau avec une anse, ces bénitiers se com-’ plètent par le goupillon ou aspersoir avec lequel on répand l’eau bénito sur les personnes ou les objets. Les bénitiers portatifs sont certainement plus anciens que les bénitiers à demeure. Au moyen âge, on les nommait anceaux et aiguebeîioistiei’S.

BÉNITIER (tî-é) n. m. Nom vulgaire des coquilles des genres peigne et tridacne. il Grand bénitier. Nom vulgaire du tridacne géant, coquille bivalve ’ qui acquiert un très gros volu- ^^ me, et qui sert quelquefois de ^ ;y bénitier dans les églises. (On ’•■-—-"_" peut voir dans legliee Saint- ’ B’n'ti r Sulpice, à Paris, un bénitier ^^ j^ cathédrale de Sleone. fait d une valve de tridacno

géant donné à François I" par la république de Venise.) Il Petit bénitier. Coquille du genre peigne.

BENITZIE {nit’-zl) n. f. Genre do burraanniacées, dont on connaît deux espèces, petites plantes herbacées du Brésil.

Benivieni (Jérôme), poète italien, ne à Florence vers 1453. mort en 1542. Ses odes, ou canzoni, se rapportent toutes à des sujets religieux ; la plus célèbre, intitulée Canzona delV amo céleste e divino, fut commentée par le fameux Pic de La Mirandole, dont iï était l’ami. — Antoemk et Dominique Benivieni, ses deux frères, se firent aussi remarquer par des écrits : lo premier sur la médecine, le second sur des matières théologiques.

Beni-ZID, douar d’Algérie (prov. de Constantine), arr. ot à 40 kil. de Philippeville ; 3.500 hab. Chènes-lièges.

Benjamin [bin), douzième et dernier ëesâls de Jacob. Lorsque le patriarche envoya ses autres enfants chercher du blé en Egypte, pendant une famine, Jacob voulut garder auprès de lui ce fils de sa vieillesse, enfant, comme Joseph, de Rachel, son épouse chérie, qui était morte en lui donnant le jour. Mais Joseph, qui gouvernait l’Eg^’pte, exigea qu’on lui amenât Benjamin. On sait comment Joseph se découvrit ensuite à ses frères, et les combla de bienfaits. Benjamin a laissé son nom à l’une des douze tribus. V. Joseph.

— Par ext., et sans égard à l’ordre de naissance qu’un enfant occupe dans la famille, ce nom se donne à l’enfant chéri, au fils préféré : Ce n’est pas toujours le plus méritant qui est ^e Benjamin de ta famille.

Benjamin (ôm) [tribd de], une des douze divisions do l’ancienne Palestine, comprise entre les tribus d’Ephraim du N., de Gad et de Ruben à l’E., de Juda au S-, et de Dan àVO. Ses villes principales étaient : Jérusalem, Jéricho et Béthel. Ce fut chez elle qu’on choisit ensuite le premier roi (Saûl). Les Benjamites restèrent fidèles à son fils Isboseth, jusqu’à l’iostallation définitive do David. Lors du schisme, elle se joignit à la tribu de Juda pour constituer lo royaume de Juda. Après le retour de la captivité, ces deux tribus formèrent le noyau de la nouvelle colonie juive en Palestine.

r (coquillage ;