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I.o canal damem’c a pour but d’amener, souvent do très loin, dos eaux potables dan^ uno ville. Il on existe doux types qui diffèrent on co tiuo, dans le premier, le canal est li air libre, tandis que, dans le second, lo canal est couvert. Co doruicr est, en outre, à écoulement libre ou a écoulement forcé, suivant que le niveau do la prise d’eau est plus (^lovô que lo point où l’eau est conduite, ouquodcs machines puisent ces eaux et les refoulent dans la conduite servant de canal d’amenée.

Lo canal d’irrigation est destiné à conduire et à répartir dos eaux captées à travers la campagne, adu d’augmenter la fortiliio des terres, grâce à un arrosage raisonné. Le canal de dessèchement, comme l’indique son nom, osl créé pour dessécher un sol bas ot humide ou un terrain marécageux, afin de lo rendre propre à la culture. ooulor au dehors. L’éta-

CANAL

CANARA

— D ?. La cond

tinn inridique dos canaux varie suivant qu’il s’agit do ..,

i.iux . !.• ii.ivitration, do dérivation, d’irngationuu 1.

l» Canan.

lU sont exécutés, soit par

l’Etat, soii 1

s particulières. Leur crcu-

sèment dun

1 .1- uno loi, précédée d’une

enquête adiii^.....

,. ;..a,s il suffit d’un décret rendu

du Conseil d lOt,

1, l’yMloiiif’iit après enquête, lorsqu’il canaux do navigation forment uno dépendance du domaine public, et, comme tels, ils sont imprescriptibles et inaliénables. L’administration des ponts et chaussées est chargée 2*» Canaux de dérivation. Servant à procurer aux usines la chute d’eau qui leur est nécessaire, ils donnent lieu, pour leur ouverture, aux formalités exigées pour l’établissement des usines. V. ce mot.

3** Canaux d’irrigation. Les conditions de leur ouverture sont les mêmes que pour les canaux do navigation : il faut une loi, s’ils doivent avoir un développement de plus do 20 kil., ou bien un décret, dans le cas contraire, (loi du 27 juin. 1870). Mais, quelle que soit la condition légale du fleuve ou de la rivière dont ils tirent leurs eaux, ils no font pas partie du domaine public : destinés à l’usage dos particuliers, ils constituent des propriétés privées. Il ne font pas partie de la grande voirie. 4’» Canaux de dessèchement. Ils peuvent être entrepris sans autorisation s’ils ne s’appliquent qu’à une propriété particulière ; mais l’autorisation do l’administration est nécessaire s’il s’agit de dessécher des propriétés communales ou publiques. D’autre part, l’Etat peut ordonner les dessèchements qu’il jugo nécessaires ou simplement utiles, et la conservation des travaux de dessèchement, ainsi que tout ce qui est relatif aux travaux de salubrité, est confiée à l’administration publique (loi du 16 sept. 1807, art. 1", 27 et 36).

Canal ou Canale (Antonio), peintre. V.Canalktto. CANALE n. f. Bot. Sj-n. de spigélie. Canale, ville d’Italie (Piémont [prov. de Coni]) ; hab. Ce

cole. Au.x envii

, sources sain

Canale (Nicolas), amiral vénitien du xv siècle. Son lom est demeuré lié au souvenir du siège de Négrepont 1490), où Mahomet II perdit cinquante mille hommes et it massacrer toute la population. N’ayant pu sauver la ■illo, Canale fut condamné à une détention perpétuelle. Canale (Michel-Joseph), littérateur et historien, né à li’nps i-n IROO, mort en 1890. On a de lui une tragédie ,,.„,. ;„„., V.,.,,,., ihrraneqra (1833) ; plusieurs romans hisi :

’, :h Montaperti (m^) ; le Château de 

’ . ,/,) da Novi, doge de Gênes (1838) ; .1 enfin de nombreux ouvrages hisllistoire de la république de Gênes des navigatex

s do théà

Ste. Ma

t à Rome,

. De

1 peignit un

ité de Vue

innombrable

des monu-

des églises et des ca-

le cette ville. Il fut,

un des premiers pein-

laiies et

pop."

echerchés

musée du Louvre eu possède

six, dont les plus beaux sont :

la Vue du. Grand Canal, le Pa-

lais ducal et la place Saint- Can-Uelto Marc. — Son noveu , Bernard

Bellotto , a été également surnommé le Canaletto, ou encore Canalettl le Jeune. V Bcllotto Les tableaux de Canaletto, comme ceux de son neveu, appartiennent & un genre qu’ils ont créé et qu’ils ont portti à sa porl’eotion. Claude Lorrain avait déjà mis de I " ’111 l,i ;i^ SCS paysages, des horizons sans fin,

> ■
: iivos ; mais, malgré ses qualités bril-’

•’" ’ I ’- irrivé, comme eu., à la précision matii’ n- , :. ■ ; ia licno architecturale. Canaletto et son U i"ii( i.ii !, .lu contraire, le thème de leurs compositions, aussi sont-ils arrivés à poindre eraclemenl dos monuments grandioses, ot à mottro on ces tableaux uno poèsio dont no semblaient pa.s susceptibles dos sujets semblables. Lour gonro, mis rapidement on faveur, a été imité par plusieurs artistes, dont deux demeurés originaux : l’Anglais Bonington, et le Français Ziem. Ils ont également laissé des oaux-fortos fort recherchées des connaisseurs.

CANAUCULAIRE (lèr") adj. Qui a la forme d’un canalicu

tuyaux do

a. m. Petit

CANALICULE (dimin. du lat. canalis, canal) canal, petit conduit.

— Petite rainure : Les canaliculks d’une feuille, d’w tige. Creuser des canalicdles sur le fût d’une colonne. CANALICDLÉ, ÉE adj. En T. d’hist. nat., Creusé d’i canaliculo ou en canalicule : Feuille, Tige canaliculè Elytres canalicolés. Os canalicdlé. CANALIFËRES (même étymol. qu’à l’art, précéd.) n. m. pi. Nom donné aux mollusques pourvus d’un long canal pour l’eau. — Un cANALlFIiRB.

CANALIFOBME adj. Qui est en forme do canal. CANALISABLE adj. Suscoptiblo d’ètro canalisé : Jiiviére CaNAI.ISADLK.

CANAUSATEUR n. et adj. Se dit de celui qui fait des canaux, qui canalise : Un ingénieur canalisateub. Ferd. de Les’seps, le canalisatbur de l’isthme de Suez. CANALISATION [si-on) n. f. Transformation en canal : /.a CANALISATION d’une rivière, il Etablissement do canaux : En Chine, la canalisation fut développée de tout temps. » Système de canaux : Il existe, sous Paris, une très importante CANALISATION de tuyaux distributeurs de tous genres.

— Encycl. En même temps qu’une canalisation constitue l’action de canaliser un fleuve ou une rivière, ou de canaliser une contrée en y établissant de nombreux canaux, ce mot s’applique à un réseau de conduites destinées à distribuer divers fluides : eau, gaz, vapeur, air, électricité, dans des directions déterminées. Ces conduits sont faits do poterie, grès, fonte, fer, cuivre, plomb, etc., chacune de ces matières ayant une affectation distincte, suivant la nature du fluide à distribuer. Toutes ces conduites prennent plus généralement le nom de tuyaux. On emploie en général des tuyaux en fonte pour l’établissement d’une conduite d’eau qui fonctionne sous pression, notamment dans les villes. A la fonte on substitue quelquefois le fer, sous forme de tôle recouverte d’une couche de bitume, afin d’éviter l’altération que produirait sur la tôle l’humidité du sol. Lorsque la pente de la canalisation est faible, la pression de l’eau à peu près nulle, on fait usage pour ces conduits des produits céramiques. Suivant lo mode de raccord employé pour les tuyaux de canalisation d’eau, ces joints donnent leur nom aux tuyaux eux-mêmes. On a ainsi des tuyaux à emboîtement, à brides, à bout uni, avec bague, à joints de caoutchouc, etc. Lorsque les tuyaux constituant la canalisation d’eau sont mis en place et les joints faits avec soin, on procède aux essais de la conduite, afin de s’assurer de son étanchéité. On refoule, dans les tuyaux dont on a fermé les extrémités, do l’eau sous pression, et on l’y laisse séjourner pendant quelque temps. Il ne doit se produire, au manomètre, aucune indication do perte de pression. Ces essais ,se font sur les tuyaux métalliques ; ceux en pote--ie, en grès, en ciment aggloméré, ne résisteraient pas. sous pression,

fer.

uand la canalisation est !

. des tuyaux

cède,

dans ce cas, oh fait usage d’air comprimé. Lo manomètre ne doit pas non plus indiquer de déperdition de pression du fluide gazeux. L’établissement des conduits aériens exige que l’on installe sur certains points des siphons, destinés à recueillir les produits de la condensation du gaz. La canalisation de la vapeur s’obtient avec des tuyaux on cuivre et en fer. Si ce fluide doit uniquement servir à faire fonctionner une machine, on préfère la tuyauterie en cuivre. Si la vapeur, au sortir du générateur, doit servir au chauffage d’ateliers ou d’appartements, on emploie indifféremment le cuivre ou le fer, et parfois la fonte. La canalisation d’eau chaude, principalement destinée au chauffage, se fait avec des tuyaux en fer ou en fonte. La canalisation d’air chaud nécessite l’emploi de la fonte ou du for ; c’est surtout dans l’installation des calorifères qu’on a recours à ce genre do canalisation. La canalisation d’air comprimé se fait en général avec des tuyaux de fonte ou de fer ; elle exige des essais préalables pour s’assurer de l’étanchéité de la conduite.

— Canalisation électrique. On donne le nom de canalisalion électrique à dos conducteurs souterrains reliant une source d’électricité aux appareils qu’elle actionne. On distinjjrue deux catégories de canalisations électriim s 1» cell* s qui servent à condi i I rage électrique, transmission de force.

  • i I I II ientaoir une section suffisante pour :

i t i as i iu_.a .o dans le circuit une élévation de températuiL susLeptible de détruire les isolants et mettre ainsi 1 1 canalisation hors do service ; 2» ne pas déterminer une trop grande chute do potentiel entre la source d’électricité et les appareils récepteurs

CANALISER v a Mettre à l’état do canal ; rendre navigable Canalisfr une rwièie. il Couper de canaux : Cana-CanALS, ville d Espagne (Valence [prov. do ’Valenco)), dans une vallée du bassin de l’Albaida, affluent du Jucar ; 4 150 hab Patrie du pape Cali.xte III. Canals y MARTY(Juan Pablo), économiste espagnol, né à Barcelone au commencement du xviii* siècle. Il importa la culture de la garance en Espagne, et il devint, sous Charles III, directeur général des teintures du royaume. CanaNDAIUDA, ville des Etat»-Uni» (Etat do New- ■york ;, sur lo polit lac du mémo nom ; 8.230 hab. Arsenal, commerce facilité par lo chemin do for qui la rolio à liallimoro. Aux environs, sources do gaz ioflammablo. CananeA, ville maritime et colonio allemande da Brésil (Etat do Sâo-Paulo), sur la baie de Cananea ou entrée du marigot do Mar Peuuoôa, près do la frontière do l’Etat do Paraua ; 8.500 hab. Port. Americ Vespuco et ChristovSo Jacouos y abordèrent en 1503 ; de là partit la promièro bandeira à la recherche de l’or dans l’intérieur, ville fondée on 1587. — Lo municipe de Cananea possède un territoire fertile ot bii-n f :uli.vé.

Cananéen, enne m, dn’), personne née à Caoa, OUquih.i, - i«« Cananée.ns.

— A’Iii V - ’ f nt à cetto villo ou à ses habitants : /.r, !' i"i' ' >...> ■■ . • •] :. CANANG {uaiifi -- do cananga, n. malais) n. m. Nom, aux Moluques, de l’unono odorant, dont les fleurs sont recherchées pour leur odeur soavo, et servent à faire des parfums. (L’écorco sert à fabriquer des cordes pour les instruments de musique.) il Genre d’arbres, de la famille des anonacées, tribu des nvariées, renfermant des arbres ou dos arbustes régions chaudes do l’Amérique. CanANI (Jean-Baptiste), anatomisto italien, né à Ferrare en 1515, mort en 1579. Il découvrit le muscle de la main nommé court palmaire et signala lo premier le rôle des valvules des veines dans la circulation du sang. Il inventa aussi des instruments de chirurgie. Canani reçu Jules II lo titro de «premier médecin ■. On Dissectio picturata muêculorum corporis Aumani (1572), et Anatomia (1574).

CananORE, villo do llndo anglaise (présideoco do Madras), port sur la mer d’Oman, cète de Malabar ; 27.400 hab., avec les cantonnements. "Ville do commerce et centre militaire (quartier général des garnisons de Canara et de Malabar). — Visitée par VascodoGamacn 1498. Siège d’une forteresse portugaise dès 1506, prise par les Hollandais en 1656, par le roi do Maïssour en 1766, Cananore fut occupée par les Anglais en 1784 et en 1791. CANAP (jiap’) n. m. Techn. Syn. do canapé. Canapé (Jean), médecin français, devint en 1542 médecin de François I". Il est le premier qui ait fait des cours de chirurgie en langue française. Nous citerons, parmi ses écrits : le Guidon pour les barbiers et les chirurgiens (1538), qui a eu plusieurs éditions. CANAPÉ n. m. Siège à dossier pouvant servir à la fois pape

’,* :*^^lR^^^^^^^^ ■

Canapé (xvnie 8.).

à plusieurs personnes. H Canapé-lit, Meuble qui peut servir alternativement de canapé et de lit.

— Art culin. Tranche de pain frite dans le beurre, sur laquelle on dispose diverses garnitures : Cailles, Bécasses sur CANAPÉ.

— Hist. Nom donné, sous la Restauration, aux membres de la secte politique des doctrinaires, attendu que, d’après lo dire d’un plaisant, la secte tout entière pouvait tenir sur un canapé.

— Techn. Sorte de chaise de bois qui, dans les raffineries de sucre, sert au transport de la cuite provenant du rafraichissoir, jusque dans les formes, a On dit aussi et un accoudoir

à chaque bout.

Furetière (1690)

définit le canapé

• une espèce de

chaise à dos fort

large où il peut

s’asseoir deux

personnes fort à

pellent sopha ».

Canapé (xvrae s

dans cet exemple, il s’agit du canapé moderne. C’est la première forme qui prévalait dans lo mobilier Louis XTV. CanaplES (le sire de), capitaine français, qui défendit courageusement Montreuil contre les Anglais, et prit part à la défense de Metz, sous les ordres de François de Guise.

— Un autre Canaples, colonel du régiment des gardes, repoussa une tentative de débarquement de Buckingham pendant le siège do La Rochelle, et fut nommé mestre de camp par Richelieu, en 1627.

CANAPSA (de l’allem. knappsack, sac pour les provisions de bouche) n. m. Havresac que portaient les lansquenets. Il Lansquenet, homme qui portait le canapsa. Canaque ou Kanake, nom donné à l’indigène d’une foule d’iles océaniennes. (Ce mot, qui signifie homme, dans le sens que les Romains attachaient au mot t’i'r, n’a aucune valeur ethnique. Il est appliqué par les Européens aux insulaires de la .Nouvelle-Calédonie, des Nouvelles-Hébrides ou des Fidji, qui sont des nègres mélanésiens, aussi bien qu’aux indigènes de la Nouvelle-Zélande, do Taïti, des Marquises, etc., qui appartiennent au groupe polynésien.) V. Nocvelle-Calédonie.

— Adjectiv. : Mœurs CANAQtJES.

CanaR, bourg de la république do l’Equateur (prov. d’Azuay), à 35 tilom. N. do Cnença. Territoire fertile et riche en métaux précieux ; ruines du temps des Incas. Canara, contrée do l’Inde anglaise. V. Ivanaba.